Martin Scorsese Presents The Blues (2003)

Martin Scorsese Presents The Blues (2003)





1. Red House
2. Voodoo Chile
3. Come On (Let The Good Times Roll)
4. Georgia Blues
5. Country Blues
6. Hear My Train A Comin'
7. It's Too Bad
8. My Friend
9. Blue Window
10. Midnight Lightning


Les sept films consacrés au blues présentés par Martin Scorsese pour les supposés 100 ans du blues connurent non seulement un succès critique, mais aussi une large adhésion populaire. Pour l’occasion, de nombreuses compilations estampillées “Martin Scorsese Presents The Blues” furent publiées, dont une consacrée à Jimi Hendrix.
Sa diffusion fut pour le moins confidentielle dans l’hexagone.

Pour les amateurs du Voodoo Chile, l’intérêt de la compilation résidait dans la publication de deux inédits : "Georgia Blues" (7:09) et "Blue Window" (12:51).
Le reste n’est constitué que de titres figurant déjà dans le catalogue proposé par Experience Hendrix (c’est la deuxième version studio de "Red House" qui est ici présente, ce qui évite de faire doublon pour les amateurs de "Jimi Hendrix :Blues", possédant ce seul album).

"Georgia Blues" est en fait un titre de Lonnie Youngblood où Hendrix vient prêter ses services de sideman de luxe. La bonne surprise réside dans la date de l’enregistrement : le 19 mars 1969. C’est donc un Hendrix au sommet de son art que l’on peut entendre, répondant à la voix chaudement bluesy de Youngblood, servi par un groupe efficace. La grille d’accords lorgne un peu vers le jazz en dépassant le cadre standard des trois accords (très proche de la version de "Stormy Monday" de l'Allman Brothers Band). Assurément à découvrir.

L’autre inédit est bien connu des amateurs hardcore de Jimi : il s’agit donc de "Blue Window", présenté dans une version sérieusement éditée. Enregistré là aussi en mars 1969, c’est en fait un titre du Buddy Miles Express où Hendrix s’impose en tant que leader. C’est un blues assez original : le rythme lancinant, ponctué par les cuivres, presque obsessionnel, sert parfaitement les interventions individuelles. Le titre n’a certes pas la force des grands classiques du répertoire Hendrixien, mais les 12 minutes sont plus qu'agréables. Les variations rythmiques commençant à la 7ème minute montrent le dynamisme inhérent à la musique de Jimi.

Petite fiction en guise de conclusion : publié tel quel dans la foulée de Jimi Hendrix :Blues, l’album aurait suscité un tout autre intérêt... "Country Blues", "Hear My Train A Comin’", "It’s Too Bad" et "Midnight Lightning" ne sont devenus officiels qu’avec la gestion post-Douglas.
Ces deux derniers titres sont pourtant des inédits de premier ordre, qui auraient peut-être mérités d’être agencés en conséquence dans l’œuvre…

La messe était supposée dite après "Loose Ends"… mais force est de constater qu’il reste de la matière, malheureusement compilée sur le tard. Car si l’intérêt est réduit pour les fans de longue date, les amateurs de "Jimi Hendrix :Blues" trouveront ici un volume II qui devrait les combler !

Lonnie Youngblood conteste que "Georgia Blues" ait été signé par Jimi Hendrix (il n'est pas le seul, cf. ma chronique), comme l'album Martin Scorsese Presents The Blues (2003) le laisse penser (le blues est crédité Jimi Hendrix). Il a donc décidé de poursuivre Experience Hendrix LLC pour récupérer les droits de sa chanson.

@ suivre...

L'article de The Associated Press :

'Scuse me? Hendrix bandmate sues over '03 release

By DAVID PORTER (AP) – 21 hours ago

LODI, N.J. — Lonnie Youngblood was a hotshot sax player on the New York club circuit in the mid-1960s when he crossed paths with Jimmy James, a young musician who was turning heads with his dazzling virtuosity on the electric guitar.

After briefly playing in Youngblood's band, James went back to using his real last name and conquered the music world as Jimi Hendrix, while Youngblood fronted a series of rhythm and blues bands that toured with James Brown, Jackie Wilson and other '60s legends.

The friendship between the two endured, though, and in 1969, at the peak of Hendrix's popularity, the two men recorded several songs in a New York studio that became a coda to their relationship when Hendrix died in London the following year of a drug overdose.

The tunes recorded during those two or three days are the subject of a lawsuit Youngblood filed this spring that claims one of the songs, "Georgia Blues," was included on a 2003 compilation without his permission and without crediting him as its author.

The suit seeks unspecified lost-income damages from Hendrix's estate, MCA Records and film director Martin Scorsese, who collaborated on the collection "Martin Scorsese Presents The Blues: Jimi Hendrix." Through representatives, all three parties declined to comment on the lawsuit or didn't return calls Monday.

The lawsuit has not marred Youngblood's memories of Hendrix, whom he describes in terms that evoke Chuck Berry's mythical "Johnny B. Goode":

"He had a guitar in a sack, a change of pants and a shirt in another sack, maybe a toothbrush and some type of comb. And basically that was it," Youngblood said. "He basically didn't have a worry."

Though Youngblood was just one year older than Hendrix, the blues shouter and the future prince of psychedelia were headed in opposite directions musically. Their paths began to diverge around 1965 or '66, when Hendrix discovered hallucinogenic drugs and began to spend more time in New York's Greenwich Village, Youngblood remembers.

"He wanted me to go down to Cafe Wha and play for tips," he said. "To me, that was out of the question. I had a car, a wife, a son, an apartment. I told him, 'You've got to go where you can get some sure money.'"

While Hendrix's popularity soared with such songs as "Hey Joe," "Purple Haze" and "Foxy Lady," Youngblood became a star on Harlem's club circuit and a fixture on college campuses around the Northeast. Then, one night in 1969 Youngblood was onstage when Hendrix showed up unexpectedly, wearing his signature floppy hat, tassels and ruffled shirt, and "turned the place inside out."

Hendrix told Youngblood he would record some songs with him, Youngblood remembers, as payback for his help several years earlier.

"Jimmy had moved on to another place by then, but it was his way of saying thank you," he said.

Youngblood said he wrote "Georgia Blues" and points out that one line in the song goes, "I was born in Georgia 27 years ago" — a clear reference to Youngblood, who was 27 at the time and a native of Augusta, Ga.

The lawsuit claims Youngblood released the song himself on the Internet and copyrighted it in 2002. Youngblood said he refused an offer of $3,000 by a lawyer for Hendrix's estate to sell the song.

Lawsuits over authorship or royalties from popular songs were hardly uncommon even back in Hendrix's heyday. Hendrix was dogged by a small-time record producer who claimed to have a contract giving him part of Hendrix's career earnings, according to David Henderson, author of the Hendrix biography "'Scuse Me While I Kiss The Sky."

New, or purportedly new, recordings made by legendary artists can produce the same feeding frenzy, he said.

"Stuff that's in the vault is very valuable and very important to collectors and historians and music lovers," he said. "If someone's famous, that stuff is going to have legs."

Youngblood, 68, who still performs at clubs and private parties in New York and northern New Jersey, said he just wants what is legally his.

"It's the principle," he said. "I want my song back. They had no right to take my song."

Source : http://www.google.com/hostednews/ap/article/ALeqM5gvtbSeohri6OivoLAQJ68qOJYHEQD9GU3C400

Ayler a écrit:

Lonnie Youngblood conteste que "Georgia Blues" ait été signé par Jimi Hendrix (il n'est pas le seul, cf. ma chronique)

Je dit la même chose sur mon site :
"Not much new here but this is a sumptuous compilation in the "Martin Scorsese presents .." series. It has an interesting selection of tracks and features two excellent previously unreleased jams. Both tracks give Jimi songwriting credits (which seems unlikely for "Georgia Blues")".

Ayler a écrit:

La messe était supposée dite après "Loose Ends"… mais force est de constater qu’il reste de la matière, malheureusement compilée sur le tard. Car si l’intérêt est réduit pour les fans de longue date, les amateurs de "Jimi Hendrix :Blues" trouveront ici un volume II qui devrait les combler !

Oui, un peu étonnant la manière dont est sorti cet album. Considéré comme un Blues II (en officiel... car sinon on parle aussi de l'album Villanova Junction, il me semble), il est sorti presque incognito.

Alors que Blues avait eu droit à une promo à la hauteur de l'évènement et de l'artiste, cette fois ci que ce soit au niveau de Scorcese ou de la "Famille Janie" je n'ai pas vu beaucoup de pubs et d'articles de presse pour celui-ci !

En tout cas la démarche de Scorcese est à saluer... D'autres n'auraient pas forcement fait cet excellent choix dans les artistes encensés dans sa série "Martin Scorcese Presents The Blues".

Et puis deux inédits, c'est un chouette cadeau... qui ne se refuse jamais !

Martin Scorcese qui était à Woodstock pendant le festival et qui a vu la performance d'Hendrix :


"Pendant tout le concert, j'ai eu l'impression d'atteindre le nirvana. Il procédait par onomatopées, imitant le son des bombes, le rythme des mitraillettes, les cris, les pleurs. Lorsqu'il a interprété cette version déconstruite de The Star-Spangled Banner, l'hymne américain, ce n'était pas par provocation. Il jouait notre hymne, celui des milliers de jeunes présents à Woodstock, qui se sentaient américains, mais ne se reconnaissaient plus dans ce pays..."

excellente compilation, petite soeur de ": Blues". J'aime m'écouter les deux à la suite, c'est vraiment une des rares compilations de la période LLC que j'écoute en entier. Je crois d'ailleurs que c'est la seule (si j'omets les Dagger bien sûr).

Citation :

Chino a dit : excellente compilation, petite soeur de ": Blues".

+ 1 !!

du même avis que toi
tiens faut que je me le réecoute ...

longue vie au forum

Ayler a écrit:

Les sept films consacrés au blues présentés par Martin Scorsese pour les supposés 100 ans du blues connurent non seulement un succès critique, mais aussi une large adhésion populaire. Pour l’occasion, de nombreuses compilations estampillées “Martin Scorsese Presents The Blues” furent publiées, dont une consacrée à Jimi Hendrix.
Sa diffusion fut pour le moins confidentielle dans l’hexagone.

J'ai chercher sur le forum mais je n'ai rien trouver, personne ne parle de ce film tant rechercher, je n'ai jamais réussi à le trouver sur le net ou autres, quelqu'un à des infos concernant son contenu?

Il y a eu sept films avec des thématiques différentes, mais qui ne parlaient pas d'Hendrix. Je ne sais pas si cela répond à ton post.

Merci pour ta réponse , j'étais persuadé qu'il existait un film sur les 7 et qui parlait d'Hendrix. Désolé

Il y a ce petit docu mais je ne sais pas si ça a un rapport avec la série Scorcese Presents :
http://vimeo.com/12433347

Je crois que crois que c'est de DVD qui était vendu avec le coffret pourpre, puis la réédition de l'album Blues

Lifeline30 a écrit:

Merci pour ta réponse , j'étais persuadé qu'il existait un film sur les 7 et qui parlait d'Hendrix. Désolé

J'ai vu les 7 films il y a longtemps donc je ne suis pas sûr à 100 % de ce que j'affirme. Mais il me semble que la place réservée à Jimi dans ces docs est très mince - genre à peine mentionné dans un ou deux DVD.