Blue Wild Angel: Jimi Hendrix Live At The Isle Of Wight

J'ai connu le même genre d'histoire, un type que je voyais presque tous les jours, et le pire c'est que j'avais une très grande confiance, un jour sans me le dire il est parti à Londres, mais entre deux, j'avais prêté des disques qu'on m'avait prêté, j'ai compris plus tard qu'il avait tout vendu dans un marché aux puces, ceci dit les deux clichés qui te restent sont très beaux

Super les clichés

KosmiKChild a écrit:

Voilà, je pourrais en parler des heures... mais bon.
Je serais ravi d'en discuter... si quelqu'un le souhaite...

Bonjour et bienvenue !

N'hésite pas à témoigner et à développer, d'autant que nous avons peu de témoignages "direct" comme le tien sur le forum. En plus il y a quelques gros fans de ce concert parmi nous.

Au plaisir de te lire !

Titi a écrit:

En plus il y a quelques gros fans de ce concert parmi nous.

ouiiii

Merci Tontonjimi, Mandrake et Titi pour votre accueil.
J'ai retrouvé quelques photos de Wight, toujours prises par des copains de l'époque..
Pas la super qualité, mais bon..

... ça fera peut-être plaisir.
Sinon, raconter, c'est compliqué... Très loin, mais toujours étrangement présent.
Quand je disais avoir envie d'en parler, c'était plutôt dans le sens répondre à des questions, si quelqu'un en a.
Je peux dire que j'ai découvert Hendrix en 68 ou 69, à la sortie cinéma de Monterey Pop. J'avais 13 ou 14 ans. Je suis rentré dans le cinoche fan d'Otis Redding (toujours) et ressorti fan de Jimi avec Wild Thing, le seul thème du film. Puis achat du premier 45t (Foxy Lady) chez un bouquiniste. Je cherchais l'ambiance de Wild Thing, j'en ignorais le titre... Puis un ou deux autres (Watchtower, Up From The Skies, je crois). Mon argent de poche me le permettant, je me suis procuré quelques temps plus tard la compil "Greatest Hits"Barclay. Pouvoir acheter un 33t, c'était un évènement en ce temps là ! On roulait pas sur l'or. Les potes étaient admiratifs à chaque coup. Et vice versa.
Puis j'ai su que des copains (plus âgés, des vieux de 23/24 ans) projetaient Wight. J'ai profité d'une situation familiale un peu chaotique, me laissant une certaine liberté, pour m'incruster dans l'affaire... C'était parti..

à l'époque personne n'aurait pu savoir que c'était l'une des toutes dernières fois pour le voir et l'entendre jouer devant soit

KosmiKChild a écrit:

Quand je disais avoir envie d'en parler, c'était plutôt dans le sens répondre à des questions, si quelqu'un en a.

En fait plein... mais je ne vais pas abuser !

Par exemple tes souvenirs concernant l'ambiance générale du festival, les réactions du public pendant le concert d'Hendrix, le son bien qu'assourdissant permettait-il d'apprécier le jeu de guitare ?

Et puis as-tu vu le film du concert ? Si oui, colle-t-il à tes souvenirs au niveau de la prestation ?

Tontonjimi a écrit:

à l'époque personne n'aurait pu savoir que c'était l'une des toutes dernières fois pour le voir et l'entendre jouer devant soit

En effet. Et ton commentaire m'a rappelé un truc. Le 18 septembre (je précise pas l'année), je me baladais en ville avec un copain. Je ne sais plus comment, mais on apprend le décès d'Alan Wilson, de Canned Heat, parti début septembre je crois (au niveau infos, ça allait beaucoup moins vite à l'époque.) Triste nouvelle.
Et soudain on se met à penser à Hendrix en se disant : "Pourvu que ça ne lui arrive jamais, ou le plus tard possible !"
Je rentre chez moi, le copain me téléphone une demi heure après : "Hendrix est mort !" Moi : "Ouais, ça va, la blague est pas drôle.."
J'essaie de penser à autre chose. Peu après quelqu'un allume la télé. Et là...

Titi a écrit:

KosmiKChild a écrit:

Quand je disais avoir envie d'en parler, c'était plutôt dans le sens répondre à des questions, si quelqu'un en a.

En fait plein... mais je ne vais pas abuser !

Par exemple tes souvenirs concernant l'ambiance générale du festival, les réactions du public pendant le concert d'Hendrix, le son bien qu'assourdissant permettait-il d'apprécier le jeu de guitare ?

Et puis as-tu vu le film du concert ? Si oui, colle-t-il à tes souvenirs au niveau de la prestation ?

Abuser, non, j'ai proposé, donc j'assume.

L'ambiance du festival : Moi j'étais vraiment dans mon climat, j'étais là pour la musique. Toutes les conneries politiques, les barrières enfonçées et tout ça, je l'ai découvert après dans la presse ou avec le film. J'en ai pas eu vraiment conscience, hormis pendant le set interrompu de Joni Mitchell où tout le monde a compris qu'il y avait un problème. Mais sans plus en ce qui me concerne. Tant qu'on ne me faisait pas ch... personnellement, tout allait bien.
Un truc incroyable tout de même. Un sentiment de liberté totalement disparu. J'y repense très souvent. Inimaginable de nos jours.
Les conditions étaient pas vraiment faciles, mais à quinze ans tu t'en fiches.
Très chaud dans la journée et très froid la nuit, très humide. Je n'avais rien pour dormir, je m'écroulais un peu n'importe où. Trempé et gelé le matin... la rosée. Mais le soleil rectifiait tout ça... avant de nous écraser ! Un soir j'ai essayé d'aller dormir dans l'immense tente située derrière la scène et réservée aux "sans abris". Ca puait tellement là-dedans que je suis sorti au bout de trente secondes.
J'y pense souvent, mais je n'arrive absolument pas à me souvenir de ce que j'ai pu manger durant cinq jours. Je me rappelle juste d'un paquet de pop corn, un après midi où j'avais vraiment la dalle, qui m'a permis de tenir jusqu'au lendemain. Depuis j'évite le pop corn, dans la mesure du possible.
Je me souviens être allé en groupe au village à un kilomètre ou deux, dont je ne sais pas le nom. File de gens sur la route, dans les deux sens. Qu'est-ce qu'on était allé faire ? Mystère. Peut-être acheter un peu de nourriture..
Au niveau des commodités, je vais éviter le sujet. Quiconque a vu des photos des toilettes à ciel (et pas que) ouvert de Wight comprendra.
Les deux premiers jours étaient un peu chiants. Peu ou pas de groupes excitants. J'ai un vague bon souvenir de Groundogs, à moins qu'ils aient joué le troisème jour, je ne sais plus.
J'était plutôt bien placé à une trentaine de mètres de la scène. Plus près, il fallait une carte de presse.
L'ambiance était assez cool. Tu pouvais t'absenter une heure, laisser tes affaires et retrouver ta place sans problème. Les anglais sont très disciplinés. Des queues de 100 ou 150 mètres aux points d'eau, et personne ne resquillait.
Les jours d'après, le climat commençait à monter. Taste a fait un malheur.  Peut-être le plus grand succès à l'applaudimètre. Normal, ils ont eu la chance de passer un fin d'après midi, tout le monde était encore frais.
Chicago, sympa à l'époque, pas encore rock FM, mais pas trop mon truc. Chapman et Family bien allumés !
Je vais pas tout citer, juste les trucs que j'ai aimé. Les Who, énorme, je suis pas fan mais show impressionnant. Et Moon ! Ils ont réussi à tenir le public en éveil, tard dans la nuit. Jethro Tull bien, musicalité, énergie... facéties.
Elp, j'ai raté... zZZZZ. Je me souviens que du coup de canon, qui a dû me faire sursauter.
Les Moody Blues. Tu aurais pu entendre une mouche voler pendant NIWS. Temps suspendu, magique que tu aimes ou pas. Le film est un bon témoignage de cet instant. Le reste du set, aucun souvenir.
Les Doors, Zzzzz au bout de deux ou trois morceaux. Pas que j'aimais pas, mais la fatigue... Tu tombais sans t'en rendre compte. Seize à dix-huit heures de musique chaque jour. On dormait peu, par petites tranches d'une heure ou deux. Ce matin là, je me réveille au petit jour, je vois Sly sur scène, je me dis, "tiens c'est Sly, super !" et je me rendors aussitôt. C'est arrivé à 95% des mecs pour Hendrix. Moi j'avais pris mes précautions. Il y avait une copine, elle avait l'air à peu près fraîche, une heure ou deux avant je lui dis "je vais dormir un peu, tu me réveilles, hein, déconne pas ! merci.." Et elle l'a fait. Elle me secoue, je me réveille en sursaut, et une minute après je vois le petit blond à lunettes annoncer Hendrix...
J'ai pas parlé de Miles Davis. Le set que j'ai préféré avec celui d'Hendrix. Je découvrais le jazz depuis quelques mois.
Crépuscule, lumières et couleurs soft mais denses et magiques à ce moment unique de la journée (le film restitue très mal cela, les caméras ont capté plus de lumière, plus violemment qu'en réalité)
Musique incroyable. A l'époque j'ai presque rien compris, mais j'ai adoré.
Hendrix, que dire de plus ? Sur le moment, comme un rêve éveillé. La récompense. la joie, le bonheur immédiat. Puis tu vois bien que c'est pas la même ambiance qu'à Monterey
(ma seule référence à l'époque, comme je l'ai dit. Je ne sais même plus si le disque Otis Redding/Hendrix à Monterey était déjà sorti. BOG n'était pas encore sorti, alors que le groupe n'était plus qu'un souvenir. Woodstock, on connaissait pas, et bientôt on ne connaitrait que les dix ou douze minutes du film.)
Mais tu vis le moment. Si des trucs te viennent en tête, tu les remets à plus tard, pour pas qu'ils interfèrent sur l'instant. Le son est énorme, et IL est là.

(A suivre)

Il est tard et je veux pas bâcler.

Peace.

Merci pour ce retour, passionnant, et bienvenue sur le forum !

La performance de Miles est, en effet, fantastique. Quel groupe ! A cause du film, j'ai toujours pensé qu'elle se déroulait en plein jour.

Miles et Jimi n'offraient pas une musique très accessible : comment juges-tu l'accueil réservé par le public à ces deux performances ?

Surtout concernant les nouveaux morceaux encore jamais entendus à l'époque !!!

Bonsoir Ayler (je peux t'appeler Albert ? Quoiqu'avec ton avatar de Coltrane sur un forum Hendrix, on sait plus trop...  )
Merci pour l'accueil ! Et pour l'appréciation de ces quelques impressions..

En ce qui concerne Miles, qui passait à une heure avantageuse, il me semble que, sans être triomphal, l'accueil fut plutôt bon, voire très bon. Il y avait une curiosité, un intérêt pour une musique différente, et un grand respect.
Set éclair, juste assez long pour marquer les esprits, retenir l'attention du plus grand nombre, et assez court pour ne pas ennuyer les "récalcitrants" éventuels. Bien vu.

Je reviens sur le set de Jimi. Plus assez d'énergie pour terminer la nuit dernière.

Bon, tu es là, tu vois bien que ce n'est pas du tout la même énergie qu'à Monterey. Tout paraît plus intériorisé, même dans l'expression physique. S'il y a quelques effets scéniques, ç'est plus par réflexe que par réelle conviction à ce moment là.
Et j'insiste, tu vis le moment, tu as cette chance et tu vas pas te mettre  à philosopher. Le temps viendra, plus tard. Spanish Castle Magic, je le trouve grandiose. Watchtower aussi. Ca commence plutôt bien. Il y a dans ce concert des moments de pur génie, noyés au milieu d'approximations. Machine Gun, aucun souci pour moi non plus, malgré les talkies walkies bien perceptibles. On a du mal à entendre Mitchell... et le chant parfois, tellement la guitare est puissante. Je crois que je l'ai déjà dit.
Il faut comprendre que je ne connaissais absolument rien de son histoire, de son parcours, à part les trois premiers disques studio. Plus tard j'ai compris. Pas trop envie de faire cette tournée européenne.
Et surtout je pense qu'il était dans une période de transition. Attiré par le jazz, par des formes nouvelles, mais en proie au doute sur la manière de mettre ces idées en pratique. Beaucoup de pressions diverses. Et la fatigue. Bon, vous savez tout ça sûrement mieux que moi.
Le concert s'est néanmoins déroulé comme un rêve pour moi. Le fait de vivre le truc en direct, émotionnellement, gommait un peu tous les défauts éventuels. Et le voir exposé, un peu en difficulté, avait quelque chose de vraiment émouvant. Ce concert est vraiment particulier !
Et quand il est parti en jetant la guitare, je jure que j'avais envie de passer les barrières, d'aller le voir backstage et de lui dire "Bon, reprend-toi, c'est pas grave, il y aura des jours meilleurs !"
Le public était inexistant, endormi au sens propre au terme des cinq jours. On le sent dans les vides sidéraux à la fin de certains morceaux. Je crois que Jimi est passé au pire moment possible, pire qu'à Woodstock..
J'ai lu jadis un interview d'un musicien présent à Wight qui connaissait bien Hendrix. Il s'est dit en écoutant le set : "il va mourir" Je ne sais plus de qui il s'agit. Peut-être quelqu'un ici le sait ?
Rien à voir avec Johnny Winter au MSG.
On peut entendre ça aussi chez Coltrane, dans les tout derniers disques, quand la musique est si intense spirituellement qu'elle devient... autre chose que de la musique.

Le lendemain, il faut rentrer en France. Les mecs en voiture ne jurent que par le concert des Who. "Ouais, Hendrix était un peu faiblard hier soir" Quelle sensibilité ! Je m'abstiens de tout commentaire.
Je veux la K7 du concert.

Il reste un espoir. On a vu les caméras de Murray Lerner filmer toute l'affaire durant ces jours.
La vidéo n'existe pas, internet et Youtube encore moins. On peut raisonnablement espérer dans les mois qui suivent un ou deux morceaux dans un film style Monterey.  
Et pourtant j'imaginais que peut-être un jour il existerait un système permettant de visionner tout cela tranquillement chez soi. Sans trop y croire.

Quel visionnaire !  

Tontonjimi a écrit:

Surtout concernant les nouveaux morceaux encore jamais entendus à l'époque !!!

Bien sûr, je vois ce que tu veux dire.
Mais pour un concert pareil, bien entendu tu reconnais quelque morceaux que tu connais, mais tu es tellement concentré pour tout absorber,
les sons, les images, les émotions, qu'au bout d'un moment, les morceaux tu t'en fiches complètement.
Tu es trop dans l'"action" pour y réfléchir.
Du moins, c'est ce qu'il m'est arrivé.

Merci pour ton témoignage passionnant !

Ce qui nous avait échappé, c'est son passage tardif, avec un public "épuisé" et de fait peu réactif. Cela a sans aucun doute contribué à l'ambiance ressenti sur la vidéo (peut être moins sur disque), où on le sent effectivement "seul" avec sa musique. Il faut rappeler que de la scène, le public était presque invisible, ce qui rejoint le côté crépusculaire que tu as évoqué. À ce sujet, Hendrix déclarera à plusieurs reprises par la suite en interviews avoir regretté de ne pas avoir vu le public, ce que confirma Billy Cox. Il évoqua également la taille, la masse, que représentait les foules lors des festivals en disant qu'il était plus difficile de "toucher" une foule aussi immense.

On l'a déjà dit, mais vu le contexte, où tout semble jouer contre lui, la performance est hallucinante et d'autant plus poignante.

Merci et bienvenue KosmiKChild. Superbe expérience

Electric Thing a écrit:

Merci et bienvenue KosmiKChild. Superbe expérience

Merci !

Titi a écrit:

On l'a déjà dit, mais vu le contexte, où tout semble jouer contre lui, la performance est hallucinante et d'autant plus poignante.

Exactement. Tu as trouvé les mots justes.
Je crois même que tout jouait vraiment contre lui (jusqu'au pantalon qui le le lâche dans FL ! En direct je n'avais pas compris la raison de l'absence)
à l'extérieur et peut-être ausi à l'intérieur (toutes les pressions, les problèmes, la fatigue...)

Et Mitchell ne l'a pas vraiment aidé ce soir là. Il y a, à mon avis, une certaine inertie dans son jeu. On est loin des grooves des trois premiers albums.
Parfois je me plais à imaginer ce qu'aurait été une collaboration avec... disons Tony Williams. On peut rêver, non Il me semble que ça a failli se faire.

Ce qui est beau, c'est que Jimi aurait pu jouer la "sécurité", un set concentré d'une heure ou une heure dix, avec 7 ou 8 classiques bien rodés et 2 ou 3 inédits.
Non, il a préféré jouer la difficulté dans des conditions épouvantables et tenter d'imposer une heure de nouvelles compos, soit la moitié du set.
Et, gladiateur cosmique, (presque) seul dans l'arène, il a persisté, même quand cela ne fonctionnait guère.
En ce sens, cette (semi) défaite est bien plus glorieuse et touchante, surtout dans le contexte historique, qu'une réussite prévisible et programmée.
Bref, j'aime ce concert.

Et cette fragilité que l'on ressent à Wight, on peut déjà la ressentir dans d'autres concerts. Mais là, elle est à son point culminant.
C'est toute l'authenticité et la vérité d'Hendrix. Un être vivant, pas un robot.

Merci KosmiKChild!

KosmiKChild a écrit:

Mon argent de poche me le permettant, je me suis procuré quelques temps plus tard la compil "Greatest Hits"Barclay. Pouvoir acheter un 33t, c'était un évènement en ce temps là ! On roulait pas sur l'or.

C'est exactement ça! Greatest Hits est resté mon disque préféré de Jimi, parce qu'écouté après avoir longuement économisé, en des temps où la musique était chère (à tous les sens du mot).

Un pion de mon lycée était allé à Whight, je lui avais demandé ce qu'il avait pensé de Jimi, il m'a répondu en gros que ça n'était pas important, au contraire de Joni Mitchell et d'autres trucs. Comme si c'était dépassé. Et il n'avait pris aucune photo. Triste.

upfromtheskies a écrit:

Merci KosmiKChild!

C'est exactement ça! Greatest Hits est resté mon disque préféré de Jimi, parce qu'écouté après avoir longuement économisé, en des temps où la musique était chère (à tous les sens du mot).

Un pion de mon lycée était allé à Whight, je lui avais demandé ce qu'il avait pensé de Jimi, il m'a répondu en gros que ça n'était pas important, au contraire de Joni Mitchell et d'autres trucs. Comme si c'était dépassé. Et il n'avait pris aucune photo. Triste.

De rien !

Un disque très important pour moi aussi. Faudrait que je le rachète un de ces jours. C'était mon premier 33t avec, je crois "Amen" d'Otis Redding. Mais je ne sais plus dans quel ordre.

Ton pion, il devait être bloqué sur l'échiquier pour parler ainsi. Il doit toujours y être. Tandis que nous...