Hear My Train A Comin' (electric)

Hear My Train A Comin' (electric)
Jimi Hendrix :Blues

J'entends mon train arriver

Eh bien, j’entends mon train arriver !
J’entends mon train, j’entends mon train arriver !

Je patiente autour de la gare, en attendant ce train,
Pour qu’il m'emmène au loin,
Seigneur ! Qu’il m’emmène sacrément loin d’ici,
Qu’il m’emmène loin de cette ville solitaire.
Dommage que tu ne m’aimes plus bébé,
Dommage que ta famille m’ait critiqué,
Critiqué...

Les larmes me brûlent,
Les larmes me brûlent dans mon âme,
Un tas de frères arrivent...
Les larmes me brûlent dans mon coeur,
Les larmes me brûlent dans mon âme.
C’est dommage que tu ne m’aimes plus bébé,
Dommage que ta famille, Seigneur ! Ils m’ont fait partir !
Ouais hé !

J’entends mon train arriver !
J’entends mon train arriver !
J’entends venir la liberté !
J’entends mon train arriver !

Je dois quitter cette ville,
Seigneur, je dois quitter cette ville.
Je dois prendre la route maintenant, bébé...
Seigneur, je dois être un enfant vaudou, bébé !
Sortir de ton monde et devenir un garçon magique, ouais !
Revenir et acheter cette ville,
Revenir et acheter cette ville...
Et la donner entièrement, la donner entièrement, te la donner entièrement !
Ouais bébé !
Fais-moi l’amour une fois de plus,
Et Seigneur ! Je devrais te donner, te la donner entièrement,
Tout mon amour est pour toi, bébé !
Je dois te le prouver,
Tu en as eu la preuve !

Eh bien, j’entends mon train arriver !
J’entends mon train arriver !
J’entends mon train arriver !
J’entends mon train arriver !

J’entends mon train arriver !
Seigneur, j’entends mon train arriver !
Un de ces jours, je dois être libre !
J’entends mon train arriver !
Seigneur, j’entends mon train arriver !
Ouais, ouais,
J’entends mon train arriver !

Je met ici la petite introduction (repiquée de la chronique de Ayler) de Jimi juste avant la version venue d'ailleurs de Berkeley :


"Bon, ok alors, voici une autre histoire que beaucoup d’entre nous avons vécu à un moment ou un autre de notre vie, d’une manière ou d’une autre. L’histoire d’un mec qui traîne en ville et sa gonzesse pense qu’elle ne veut plus de lui et il y a plein de gens de l’autre côté des rails/de l’autre rive [connotation sociale] qui le méprisent et personne ne veut admettre que ce mec a quelque chose en lui, mais tout le monde est contre lui parce qu’il est peut-être un peu différent. Alors il prend la route pour être un Voodoo Chile ["Enfant Vaudou"] (Jimi joue quelques notes) et il revient, devenu un Magic Boy [garçon magique]. (Il rejoue quelques notes). Bon en ce moment, on accorde les instruments pendant une minute, en attendant à la gare, en attendant que son train arrive pour qu’il puisse faire son truc."


Ou le résumé d'une vie en quelques lignes... Je pense que tout le monde s'accordera sur l'identité du "Magic Boy".

Désolé mais je vois pas a qu'il il fait référence pour le "Magic Boy" .

Ce morceau est tout simplement fantastique des paroles a la mélodie tout est génial, personnellement l'un des plus grand moment live d'Hendrix et de très très loin mon morceau de blues préféré.

Sgt. Pepper a écrit:

Désolé mais je vois pas a qu'il il fait référence pour le "Magic Boy" .

A lui-même !

Ah bon ? Moi je croyais qu'il faisait déjà référence a lui même lorsque qu'il parlait du "Voodoo Child" .

Donc le "Voodoo Child" fait référence a quelqu'un d'autre ?

Non !

Entièrement d'accord avec Ayler, d'ailleurs les thèmes des deux titres sont très proches. Il ne fait aucun doute pour moi que c'est sa vie qu'il met en scène. Les personnages du "vagabond", de "l'enfant vaudou" et du "garçon magique" sont bien lui-même.

Dans la chanson, l'enfant vaudou c'est lui, mais quand il parle du Voodoo Child il parle de quelqu'un ayant déjà existé, il s'identifie a quelqu'un ou a une quelconque légende non ?

Il ne sort pas ça de nulle part, ce n'est pas quelque chose qu'il a inventé il me semble ?

Je parlerai plutôt d'inspirations, ce sont deux titres qui montrent à quel point Hendrix connaissait et maîtrisait la langue blues. Par exemple, la référence vaudou est déjà présente dans la musique noire américaine depuis au moins les débuts du blues. Il a ainsi parfaitement su s'approprier l'imagerie fantastique déjà existante dans les musiques anciennes pour en faire "autre chose".

Mais à mon avis, sur "Voodoo Child", il a aussi puisé ailleurs que dans les racines cités plus haut pour construire cet enfant vaudou. Je suis en train de travailler dessus, ce ne sont que des hypothèses bien sûr, mais cela donne du sens à d'autre textes sur Electric Ladyland. Bref, dans quelques semaines j'espère pouvoir complèter ce que j'ai commencer à écrire sur "Voodoo Child SR".

Titi a écrit:

J et il revient, devenu un Magic Boy [garçon magique]..

Revenu d'Angleterre et débarquant à Monterey , c'était vraiment un magic Boy!

Sgt. Pepper a écrit:

Ah bon ? Moi je croyais qu'il faisait déjà référence a lui même lorsque qu'il parlait du "Voodoo Child" .

Donc le "Voodoo Child" fait référence a quelqu'un d'autre ?

Ok bon Toi, Tu sors



Et à ton avis dans Johnny B Good, Chuck Berry parlait de qui ?
Chanson prémonitoire


Hear my train, Voodoo Child...
Clairement autobiographique comme beaucoup de blues.
Les influences amérindiennes (cherokees), afro (vaudou) sont bien présentes. D'où ce côté shamanique de ces longs blues