Jimmy Page

Jimmy Page :


En parlant d'Eddie Kramer, qui a travaillé de près avec Jimi Hendrix : t'est-il arrivé de jammer avec Hendrix ?
Non. Et je ne l'ai jamais vu jouer non plus. A la fin des années 60, j'ai arrêté de bosser avec les Yardbirds pour enchaîner sur Led Zep, les tournées, les enregistrements... ça m'occupait énormément. Les deux premières années, lorsque tu montes un groupe, tu travailles d'arrache-pied; si tu veux avoir de l'impact, tu ne peux pas faire autrement. Nous n'étions pas différents des autres. En fait, on a dû travailler pendant trois ans à fond. Quoiqu'il en soit, à chaque fois que je rentrais de tournée et qu'Hendrix passait quelque part, je me disais : "Oh, je suis crevé, je le verrai la prochaine fois." Et je remettais ça; et, bien sûr, il arriva le jour où, fatalement, il n'y eut plus de prochaine fois. Je m'en veux de n'y être jamais allé. J'aurais tellement aimé l'écouter jouer. Maintenant, si je l'ai déjà rencontré ? Effectivement, j'allais à l'époque dans un club appelé Salvation, et il était là, mais complètement déconnecté. Il ne savait pas vraiment qui était qui - il était à peine conscient. Quelqu'un devait le tenir. C'est vraiment dommage que je n'aie jamais eu l'occasion de lui parler ou de l'entendre. J'écoutais ses disques, naturellement, mais ça aurait été dantesque de voir comment il se débrouillait sur scène. Parce que c'est une toute autre histoire, comme tu le sais.

En tant que producteur, que pensais-tu de ses disques ?
Je les trouvais excellents. Ah ouais. Le batteur de Jimi, Mitch Mitchell était un mec inspiré. Il n'avait jamais joué comme ça auparavant, et n'a rien fait de tel depuis d'ailleurs. Il a réellement fait des trucs pas possibles.

Bien que vos styles fussent totalement différents, Jimi et toi vous ressembliez dans la mesure où vous tentiez tous les deux de créer ces magnifiques paysages sonores.
Ben, il y avait un tas de gens qui évoluaient dans cette direction. Regarde les Beatles. Voilà un groupe qui est passé de Please Mr. Postman à I'm The Walrus en quelques années à peine.

Interview parue dans "Guitare & Claviers" (n°148, janvier 1994)

R&F n° 31 d'aout 69:

j adore page mais la quand meme il me decoit !!!

dcourdouan a écrit:

j adore page mais la quand meme il me decoit !!!

Pareil !!! bon là ça passe encore c'est juste une vantardise (bien que loin d'être justifiée) mais je n'aime pas du tout la politique de publication d'albums qu'ils ont !

J'adore Page, mais n'exagérons rien... mais c'était en 1969...

Hendrix lui aussi n'appréciait pas spécialement Led Zepplin...il avait l'habitude de les appeler "EXCESS BAGAGE" (excédant de bagage en français)

Jimi avait incontestablement, entre autres qualités, de l'humour! Et le sens de la formule!

oui, il savait écouté une longue discution sans parler, et puis d'un seul coup sortir une phrase qui fesait éclater de rire toute l'assemblée

Titi a écrit:

Les deux premières années, lorsque tu montes un groupe, tu travailles d'arrache-pied; si tu veux avoir de l'impact, tu ne peux pas faire autrement. Nous n'étions pas différents des autres. En fait, on a dû travailler pendant trois ans à fond. Quoiqu'il en soit, à chaque fois que je rentrais de tournée et qu'Hendrix passait quelque part, je me disais : "Oh, je suis crevé, je le verrai la prochaine fois." Et je remettais ça; et, bien sûr, il arriva le jour où, fatalement, il n'y eut plus de prochaine fois. Je m'en veux de n'y être jamais allé. J'aurais tellement aimé l'écouter jouer.
Interview parue dans "Guitare & Claviers" (n°148, janvier 1994)

Voici ce qu'on trouve dans le livre d'entretiens avec Brad Tolinski qui va sortir le 30 octobre 1994 :

“Les deux premières années avec le groupe, on a dû bosser d’arrache-pied. Si tu veux avoir un impact, il n’y a pas d’autre solution. On n’était pas différents des autres. En fait, on a probablement travaillé comme des dingues pendant trois années de suite. Bref, à chaque fois que je rentrais de tournée et qu’Hendrix jouait quelque part, je me disais “Oh, je suis trop naze, je le verrai la prochaine fois”. Je remettais ça à plus tard et, bien sûr, il n’y a finalement jamais eu de “prochaine fois”. Je m’en veux beaucoup de ne l’avoir jamais vu. J’aurais vraiment aimé l’entendre.”



YM

GypsyBlood a écrit:

Hendrix lui aussi n'appréciait pas spécialement Led Zepplin...il avait l'habitude de les appeler  "EXCESS BAGAGE" (excédant de bagage en français)

Comme Fat Matress était devenu "Thin Pillow"...Pan sur le bec, Noel

Yazid a écrit:

Explication de l'ancien rédac chef de Guitare & Claviers :

"C'était un achat. On avait un deal avec Guitar Player et parfois Musician..."

YM

J'ai du mal a comprendre comment Page a pu manquer Jimi en 66-67 avec la multitude d'occasions qui ont du se présenter autour de Londres à l'époque.

L'Obs novembre 2020 : nos légendes du rock