In From The Storm (1995)
1. ...And The Gods Made Love
2. Have You Ever Been (To Electric Ladyland)
3. Rainy Day, Dream Away
4. The Wind Cries Mary
5. Spanish Castle Magic
6. Little Wing
7. In From The Storm
8. Drifting
9. Bold As Love
10. Burning Of The Midnight Lamp
11. Purple Haze
12. One Rainy Wish
Seulement deux ans après "Stone Free - A Tribute To Jimi Hendrix", Eddie Kramer produit "In From The Storm", un autre hommage à Jimi Hendrix - signe que le premier a dû bien se vendre. "In From The Storm" rejoint "Stone Free" tout en s'en démarquant assez nettement. Il s'en rapproche en cela que la liste de musiciens prestigieux est peut-être encore plus impressionnante : Buddy Miles, Billy Cox, Noel Redding, Carlos Santana, John McLaughlin, Tony Williams, Stanley Clarke, Robben Ford, Taj Mahal, Sting, Steve Lukather, Paul Rodgers, Bootsy Collins, Cozy Powell, Corey Glover, Hiram Bullock, Toots Thielemans, Bernie Worrell, Steve Vai, Brian May... A défaut de faire l'affaire, tous étaient dans leur domaine respectif considérés comme des références.
Mais la spécificité de "In From The Storm" réside dans la présence du London Metropolitan Orchestra. Elle traduit en effet le concept de l'album : produire des versions orchestrées des classiques de Jimi Hendrix, ce dernier ayant émis le souhait de se retirer de la scène pendant au moins six mois afin d'avoir une approche plus savante de la musique, plus écrite.
Si l'idée de base est ambitieuse, le résultat est malheureusement très décevant : les arrangements de cordes sont très conventionnels, ce qui rend la musique de Jimi moins aventureuse que ses enregistrements originaux. Mais le plus gros problème ne se situe pas là : les versions sont souvent un peu précieuses ("Little Wing"), vidées de leur puissance originale.
Pour Buddy Miles, c'est le
tribute de trop : maniéré sur "Have You Ever Been (To Electric Ladyland)", sa version de "Purple Haze" est ridicule - avec une boîte à rythme plutôt qu'un batteur... Taj Mahal s'en sort avec les honneurs sur "Rainy Day, Dream Away" - ce qui n'est pas forcément le cas de Robben Ford.
On peut reconnaitre à Sting et John McLaughlin le mérite de proposer une version originale de "The Wind Cries Mary", plus hard que vraiment énergique. Le pauvre Santana fait ce qu'il peut sur "Spanish Castle Magic" : on ne sait pas ce qui est le horrible entre l'orchestre et le chant...
Paul Rodgers sonne comme un chanteur de Deep Purple sur "One Rainy Wish"...
Quant à Steve Vai, s'il est assez brillant sur "Drifting", il est pathétiquement démonstratif sur "Bold As Love".