The Voodoo Chile Sessions1-4 : Voodoo Chile (40:02)
Jimi Hendrix : Guitare, chant.
Steve Winwood : Orgue.
Jack Casady : Basse.
Mitch Mitchell : Batterie.
Record Plant : 1er ou 2 mai 1968 ?
5-18 : Voodoo Child (Slight Return) (32:26)
Jimi Hendrix : Guitare, chant.
Noel Redding : Basse.
Mitch Mitchell : Batterie.
Record Plant : 3 mai 1968.
"
The Voodoo Chile Sessions" est une plongée au cœur de la création : nous assistons ici à deux séances historiques.
La première session est celle de "
Voodoo Chile", version blues.
- La première plage nous laisse entendre Jimi montrer les accords à Steve Winwood puis avoir l'impression que l'ingénieur du son place ses micros, même si ce n'est sans doute qu'un mixage enregistré en direct a posteriori.
Dès la quatrième minute, on peut se rendre compte que les ingrédients de la soupe vaudou que Jimi nous préparait étaient déjà prêts à l'emploi. Alan Douglas utilisera d'ailleurs une partie de cette plage (à partir de la sixième minute) pour monter son "Voodoo Chile Blues". La fin, moins percutante que celle de la version officielle, est inédite.
- La deuxième plage nous présente une courte ébauche de l'introduction chantée avant que Jimi ne s'accorde. Suit rapidement une autre prise chantée, elle aussi utilisée par Alan Douglas jusqu'à 4:48 où Jimi casse une corde ("
"Fuckin' Hell, I broke a string"").
Le groupe ne s'arrête pas pour autant : il se mue en trio jazz et propose de bonnes choses, notamment grace à la complicité musicale entre Steve Winwood et Mitch Mitchell. Jimi revient dans la partie à la huitième minute pour quelques instants avant de se réaccorder.
- La troisième plage ("
One more time") est une autre prise avortée, où l'on entend Jimi préciser aux acteurs du public virtuel de l'overdubs que ce n'est pas encore le moment de "jouer".
- La dernière plage est la version officielle, mixée différemment. La présence plus nette du public virtuel rend la version plus terrienne, d'autant qu'il n'y a pas d'effets ajoutés : le climat est plus proche de celui d'une jam session. Il est moins surnaturel.
Le premier solo de Jimi est mixé a capella, celui de Winwood avec le seul accompagnement de Jimi.
Si le second solo est mixé normalement, le dernier (après "
New York drowns as we held hands") est lui aussi mixé a capella.
La session de "
Voodoo Child (Slight Return)" montre la mise en place progressive du morceau : les éléments de l'arrangement définitif se dessinent au fur à mesure. L'introduction n'est ainsi pas jouée à la wah wah lors des premières prises, et le premier couplet n'a pas encore la séquence I G/D I A/C# I.
De brillantes interventions de Jimi en tant que soliste sont à noter lors de cette 1/2 heure de session. Son écoute est toutefois réservée aux seuls passionnés.