Chicago (Auditorium Theatre) : 10 août 1968

Chicago (Auditorium Theatre) : 10 août 1968


Titres :

1. Are You Experienced*
2. I Don't Live Today*
3. Fire
4. Red House*
5. Foxy Lady
6. Purple Haze
7. Wild Thing

* Titres coupés

Source : "The Chicago Shows 1968" (ATM 121)


La qualité audio de l'enregistrement ("audience") est correcte, ce qui rend les nombreux cuts présents d'autant plus frustrants qu'ils sont effectués en dépit du bon sens. Le bootlegger a certainement voulu privilégier les titres les plus connus de l'Experience, ce qui explique pourquoi il a coupé les premiers titres... en ne faisant pas dans la dentelle. Il n'est d'ailleurs pas exclu que la setlist soit fragmentaire...
Le son est un peu lointain, mais il est assez clair. L'enregistrement se dégrade un peu sur la fin - les limites de son matériel expliquant sans nul doute l'attitude de notre bootlegger.


Le concert débute par "Are You Experienced", dont nous ne disposons que de la longue introduction modale jouée sur un tempo libre - le titre est coupé dès lors que Jimi lance la rythmique.

Il annonce ensuite "I Don't Live Today"... qui est coupé en début de second couplet pour reprendre à quelques mesures du riff up tempo de la dernière partie puis de la fin. Musicalement, ça ne rime plus à rien...

"Fire" jouit d'un traitement de faveur : le titre est complet, avec un solo central particulièrement long (il se prolonge sur la structure des couplets). C'est une version brillante.

Après quelques mesures de l'introduction de "Red House", nous faisons un bond dans le temps qui nous mène au passage percussif du solo, qui est coupé une nouvelle fois avant la reprise du couplet...

A partir de "Foxy Lady", les titres sont complets. Le solo central contient une part d'improvisation. La version est solide - même si on note quelques problèmes de justesse sur la fin.

La qualité audio commence à chuter à partir de "Purple Haze", qui s'ouvre sur une longue introduction bruitiste de plus de deux minutes. Le solo central est assez long.

On bascule directement sur "Wild Thing", où le solo est là encore assez long - mais on le devine plus visuel que purement musical.

Au final ? Les seuls titres complets étant les grands hits de l'Experience, où la part d'improvisation reste limitée, cet enregistrement est dispensable : autant écouter les meilleures versions soundboard !

CHICAGO TIMES :
“Saturday night was a night for swallowing. If you‘ve heard the Jimi Hendrix Experience or Soft Machine, you know what I mean. If you have not, a word of explanation. It’s a matter of sound, you see - sound multiplied by man and machine to the infinite, sound extended past any mere decibel count - not necessarily the sound of the 60’s, more the sound of 2001. The enfant terrible of the rock-blues, funky freak-sound, Hendrix is the man of the moment in his field thanks to the notoriety of such as ‘Purple Haze’, ‘Foxy Lady’, ‘Fire’, Wild Thing’ etcetera. The celebrated final destruction of his instrument was a little tame and I was a bit disappointed that he didn’t play his guitar with his toes. Just his teeth.”

CHICAGO TRIBUNE:
“The freshness and excitement were almost completely gone. Gimmicks looked like gimmicks. The sensualism now seemed crude, and (like many other things in the show) tacked on simply for effect. And, at the end of the show when Hendrix threw his guitar into the amplifiers you could see someone’s hands behind the amps, holding them so they wouldn’t topple, and (even worse) a shrug in Hendrix’s shoulders that seemed to say ‘what the hell. I’ve done this 1,000 times before and every little wimpy guitar player in suburbia has picked up on it by now.’ Not that there weren‘t good moments. The old spark was alive in ‘Foxy Lady’, ‘Purple Haze and ‘Let Me Stand Next To Your Fire’. But even they never really ignited. Drummer Mitch Mitchell and bassist Noel Redding are rather mediocre. Maybe that’s the way Hendrix wants it.”