| Jimi Hendrix Le forum francophone |
| | Stephen Stills | |
| | Auteur | Message |
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nowhereman54
Messages : 470 Date d'inscription : 06/10/2010 Age : 70 Localisation : TROYES
| Sujet: Stephen Stills Lun 19 Mar 2012 - 9:04 | |
| Malibu (maison de Steve Stills, Californie) : fin juin 1967 Entre le 26 et le 30 juin 1967, Jimi a jammé avec Steve Stills ( basse), Hugh Masekela ( trompette), Buddy Miles ( batterie) et Bruce Palmer ( basse) dans la maison de Steve Stills qui était située sur la plage de Malibu en Californie. Steve Stills, dans une interview donnée pour "Disc and Music Echo", le 28 novembre 1970, rapporte qu'elle dura 14 HEURES NON STOP !! et qu'elle fut à l'origine de son rêve de pouvoir être un jour le bassiste de Jimi ( à l'époque il venait de quitter le "Buffalo Springfield". Voici ses dires en version originale : " We played for fourteen hours without stopping. I had a place on the beach then and I only had one neighbour and she dug the noices I made so we never had any bother from the cops. In fact, they used to come around and sit in their automibile and listen. The local cop came along the day after Hendrix was there and said : "Who was that last night- that was the finest guitarist I never heard in my life !" . then I told him who it was and said, " That was the world's finest guitar player!".... it was when I split from Buffalo Springfield that I decided my ambition was to play bass for Jimi Hendrix..." | |
| | | clement
Messages : 88 Date d'inscription : 13/07/2010
| Sujet: Re: Stephen Stills Mer 11 Mar 2015 - 20:45 | |
| Je n'ai malheureusement pas les dates précises des interviews qui suivent, seulement les références des livres dont ils sont tirés. Tous sont cités dans l'excellent "Crosby, Stills, Nash & Young" de Christophe Delbrouck, éditions du Castor Astral (2009).
Stills revient sur cette première rencontre (du moins je le suppose puisque la Jam a pris 6 h de plus que dans l'interview sus-cité :p ):
" On a commencé par prendre chacun un acide, puis on a allumé les amplis et c'était parti. On a joué une vingtaine d'heures sans s'arrêter, sur ma terrasse, en front de mer. On a dû interpréter une cinquantaine de morceaux, mais il n'y a pas eu d'enregistrement. Pas la moindre cassette. Rien. On a joué pour l'océan. A un moment, les flics sont arrivés. Ils voulaient savoir ce qui se passait et j'ai tout de suite demandé si je pouvait passer un coup de fil pour appeler mon avocat. Ils ont répondu: "Ne vous inquiétez pas! Nous sommes juste un peu curieux. Normalement, c'est un endroit plutôt calme ici, et on voudrait savoir qui est en train de jouer." Je leur ai dit qu'il y avait moi, un gars de Chicago et un autre de Seattle, et qu'on jouait juste un peu de blues. Ils ont ajouté: " On sait à quoi vous pensez. Ne soyez pas parano. Est-ce qu'on peut se garer devant la maison pour écouter? Si le sergent arrive, on vous préviendra en branchant la sirène. On veut juste vous écouter jouer." Alors, cette nuit-là, on a eu droit à la protection de la police. Et j'ai commencé à comprendre tout ce qu'on pouvait faire avec une guitare électrique." (1)
Stills justifie ensuite le fait de prendre la basse: "Je me suis trouvé face à un mur en tant que guitariste. Comme face à une étape infranchissable. Mais ça m'a ouvert un nouvel horizon." (2)
Il évoque ensuite la tournée avec les Monkees et des jams en club:
"Quant Jimi m'a dit qu'il faisait la première partie des Monkees durant tout le mois d'août, j'ai décidé de le suivre. Les gens se moquaient en racontant que j'étais une groupie. J'étais seulement à l'école. J'apprenais rien qu'en le voyant. Pour moi, Hendrix était une sorte de Gourou. Nul ne jouait comme lui." "Je jouais en rythmique, mais Jimi me poussait à sortir de mes retranchements. Il me mettait des coups de pied au cul. Un soir, il me lance: " Vas-y, joue en Lead!" J'allais au bout de ma technique. Je pensais qu'un bon accompagnement rythmique me laisserait le temps de comprendre ce qu'il faisait, tout en lui laissant une complète liberté. Mais Dieu seul sait ce qu'il entendait. Moi, je ne pouvais pas aller plus loin. J'en serais mort d'épuisement. Chaque fois que Jimi était à Los Angeles, nous étions inséparables. Et ça a duré deux ans." (2) (Delbrouck rajoute: "Stephen exagère la fraternité de sa relation. Son héros n'attend personne.")
(1) Crosby, Stills & Nash: The Biography par Dave Zimmer. Da Capo Press, 2000. (2) Stephen Stills par Lowell Cauffiel. Guitar player, 1976.
Dernière édition par clement le Jeu 12 Mar 2015 - 13:46, édité 1 fois | |
| | | clement
Messages : 88 Date d'inscription : 13/07/2010
| Sujet: Re: Stephen Stills Mer 11 Mar 2015 - 22:09 | |
| Stills parle de la période où, son groupe Buffalo Springfield prenant l'eau, il part s'installer à New-York sur un coup de tête pour rejoindre Jimi:
"Quand j'ai débarqué chez Jimi, ça l'a étonné: "Qu'est-ce que tu fous ici?" Alors je lui ai expliqué: " Maintenant je te suis, mec!" " (1) "J'avais l'air de le suivre comme un petit chien, mais notre relation était profonde. Jimi avait du mal à communiquer avec les autres mais, avec moi, il pouvait parler. J'essayais de percer sa façon de jouer, et lui, de son côté, copiait mon style en acoustique. ça le faisait délirer. C'était un mec brillant, mais impossible de comprendre où il en était. J'aurais pu passer ma vie à jouer en rythmique derrière lui." (2)
A propos des jams avec Jonnhy Winter: "Johnny Winter prenait ça très au sérieux. Il voulait être encore plus véloce. ça l'angoissait. Moi, je me raccrochais à ce que faisait Jimi. Mais je prenais de telles cuites que je pouvais parfois à peine me rendre compte de ce que je faisais. Un soir, Jimi a quitté la scène subitement, en plein morceau, et il m'a mis sa guitare dans les mains, avec les cordes inversées! Et il fallait que je joue à sa place! C'était un trac en la majeur, mais je me suis trompé de mode. J'ai cru que j'allais mourir de honte sur place." (3)
à propos d'une virée en bagnole dans le Connecticut à la même époque: "On était que tous les deux et on cherchait des clubs et une section rythmique pour jouer le soir même. Le fric n'était pas important. Et si on n'arrivait pas à jouer, on pouvait très bien organiser une fête dans la bagnole." (3)
(1) "Stephen Stills - New York" par Steve Lake, Melody Maker 1975. (2) "Off the Record" par Joe Smith, Grand Central 1988. (3) "Crosby, Stills & Nash: The Biography" par Dave Zimmer, Da Capo Press, 2000. | |
| | | clement
Messages : 88 Date d'inscription : 13/07/2010
| Sujet: Re: Stephen Stills Mer 11 Mar 2015 - 22:36 | |
| A propos des enregistrements de 70, de sa mort et ce qu'il lui doit:
"ça a été incandescent. On a jammé pendant cinq jours. J'ai enregistré la plupart de ces moments, et j'ai finalement décidé d'inclure "Old Times Good Times". Il y avait un autre titre -White Nigger- que je voulais rajouter, mais on a pas eu le temps de le finir." (1)
"C'est Henry Diltz qui m'a annoncé sa mort. ça m'a beaucoup secoué. J'ai pensé devoir quitter le business. La cour qui entourait Jimi n'était pas si attentionnée." (1) "Comme moi, Hendrix avait plongé dans la drogue. Alors qu'il jouait dans un club, un type lui a donné un Mandrax en lui conseillant de picoler pour davantage planer. Jimi a trouvé ça cool et a continué toute la soirée. Il est mort dans la nuit." (2)
"Jimi disait que ce n'est pas tant la rapidité qui compte mais l'intention à l'instant précis où vous jouez." (3) "C'est lui qui m'a tout appris, rien qu'en me laissant le regarder faire. J'ai compris que la vraie technique, celle des grands solistes, requérait une approche très différente de ce qu'on fait traditionnellement." (4)
(1) "Crosby, Stills & Nash: The Biography" par Dave Zimmer, Da Capo Press, 2000 (2) "The Confession of Stephen Stills" par Michael Watts, Circles 1973 (3) "Stills: From Fish Bowl to Pleasure Dome" par Barbara Charone, Sounds 1975 (4) "USA Union" par Benoit Feller, Rock & Folk 1977
Dernière édition par clement le Jeu 12 Mar 2015 - 13:46, édité 1 fois | |
| | | Titi
Messages : 3345 Date d'inscription : 05/06/2010
| Sujet: Re: Stephen Stills Mer 11 Mar 2015 - 22:38 | |
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| | | clement
Messages : 88 Date d'inscription : 13/07/2010
| Sujet: Re: Stephen Stills Jeu 12 Mar 2015 - 13:47 | |
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| | | Electric Thing
Messages : 2072 Date d'inscription : 04/06/2010 Age : 53 Localisation : Légèrement à gauche de Saturne !
| Sujet: Re: Stephen Stills Jeu 12 Mar 2015 - 17:45 | |
| Témoignages touchants et intéressants. Merci Clément pour ces citations. | |
| | | Titi
Messages : 3345 Date d'inscription : 05/06/2010
| Sujet: Re: Stephen Stills Jeu 24 Fév 2022 - 8:09 | |
| Source : https://faroutmagazine.co.uk/stephen-stills-friendship-with-jimi-hendrix/Stephen Stills is a legendary musician. His pedigree is of the highest order, and in terms of artistic enlightenment, Stills hit heights that we laymen can only dream of reaching. He was the mastermind of Buffalo Springfield, one-quarter of lauded supergroup CSNY and his debut album, 1970’s Stephen Stills, is the only record to have ever featured both Jimi Hendrix and Eric Clapton. In addition to these spectacular moments, Stills also played the guitar on Bill Withers’ acclaimed debut album, 1971’s Just As I Am. He’s an iconic musician who can count a whole host of iconic musicians as friends, one significant part of Stills’ life was his great friendship with guitar hero Jimi Hendrix. During their time in London, the two were kindred spirits, and their position as Americans alone in the British capital necessitated that they hang out. The camaraderie between Stills and Hendrix became one of the most iconic of the countercultural era. During a new interview with Classic Rock, Stills recalled his friendship with Hendrix, and the image he paints of Seattle’s favourite son is a departure from the reckless hellraiser that the media and rock historians would have you believe he was. He does explain that Hendrix was adventurous, but maintains that he was not excessive in the way that many musicians of the era were. Interestingly, Stills revealed that Hendrix and Neil Young taught him how to play the guitar. Stills said: “ Jimi and I spent a lot of time together because I was the lone American in England that he could really speak to. He used to come and hang out with me and my friend Dan Campbell to, like, decompress. He and Neil [Young], they taught me to play lead guitar. I drove everyone crazy for the next two years learning it; I had to have the stack of Marshalls and stuff. He’d be like, ‘Jesus!'” The Buffalo Springfield mastermind then revealed that the two became close immediately: “Jimi and I would go to clubs, and if the rhythm section was good, we would take it over; if it was bad, we would pass. I went to a couple of black clubs where he would do the scouting. I played bass in the infamous guitar war between him and Johnny Winter. It was so loud and the ceiling was so low, you couldn’t tell, but he makes this face at me and I realise I’m playing a quarter-tone sharp. But after that it was fine.”Remembering the character of his old friend, Stills said: “ He was a darling. Just sweet as you could be. He was kind of intimidated by it all, but at the same time not. To say that he was wispy is to describe the way he stood and the way he danced. He was really liquid, but he was a will-o’-the-wisp, the forces around him. He would take anything that anyone gave him, which, at that time in England, there were combinations that were really dangerous. That was what really got him.” Offering up a candid account of Hendrix, Stills maintained: “He was quite modest, actually. He knew what he was doing, but the image and the lyrics and the whole persona was as much as the playing. He didn’t realise that just to hear him play was plenty.” | |
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