Message from Nine To The Universe Vol.1 (ATM 055)L'écoute du pirate
Message from 9 to the Universe Volume 1 est une bonne occasion de revenir sur ce qui fut mon graal Hendrixien de nombreuses années (presque 10 ans avant de le trouver !). Les liner notes de l'album
Emergency du Tony Williams Lifetime attisèrent un peu plus ma curiosité.
L'album en question, sans faire l'unanimité, fut tout de même accueilli très favorablement par les amateurs ne se limitant pas à l'aspect rock de Jimi Hendrix.
Record Plant and Hit Factory Jams
Printemps > automne 1969
1- Message from Nine to the Universe
2- Jimi/Jimmy Jam
3- Young/Hendrix
4- Easy Blues
5- Drone Blues
Le pirate
Message from 9 to the Universe Volume 1 est intéressant à plus d’un titre.
1) Il permet à ceux qui n’ont pas la chance de posséder le 33 tours de se faire une idée du fameux album jazz rock assemblé par Douglas en 1980. Les titres 1, 3 et 4 étant redevenus, de fait, inédits.
2) Il permet à ceux qui possèdent ledit vinyle de se rendre compte qu’en fait, toutes les jams ont été lourdement éditées.
On le savait déjà pour
Jimi/Jimmy Jam et
Drone Blues, publiés l’an passé sur
Hear My Music.
Il en va de même pour les trois autres titres.
Mes sentiment sont les suivants :
- Les cuts sont réussis sur Message from Nine to the Universe car les passages édités sont pour la plupart inintéressants (guitare désaccordée, chant de Devon Wilson…).
- Les cuts recentrent le morceau autour de Jimi sur Easy Blues (seuls ses soli ressortent dans la version officielle). Pourquoi pas ?
- Par contre, le remontage de Young/Hendrix est discutable. C’est une des jams importantes dans la carrière de Jimi Hendrix. Contrairement à celle avec McLaughlin, la musicalité parle d’elle-même et le son est excellent. Larry Young est un des meilleurs musiciens avec qui Jimi ait jammé. Il a sa place dans l’histoire de l’orgue Hammond (le post-Jimmy Smith, ni plus ni moins), et dans l’histoire du jazz (participation en 1969 au Bitches Brew de Miles Davis, mais aussi membre fondateur du Tony Williams Lifetime, avec McLaughlin, puis plus tard sideman du même Mclaughlin ou de Carlos Santana, il jouera même avec Pharoah Sanders). Cette jam est passionnante car elle montre un Hendrix qui aurait eu sa place sur les enregistrements de Miles des 70’s, avec un jeu très rythmique, et des conceptions déjà bien avancées pour 1969. Les échanges entre Hendrix et Young fonctionnent à merveille, et les cuts de la jam s’avèrent inutiles, voire condamnables. A noter la performance du BOG, parfait dans sa maîtrise du tempo.
D'un certain point de vue, un tel pirate apporte un certain bémol à
Hear My Music, qui aurait pu (dû ?) donner à tous les fans l'occasion d'entendre
9 To The Universe avec le son CD. La jam
Young/Hendrix doit ressortir.
Easy Blues a tout de même été recasé sur le DVD de Woodstock... mais dans une version encore plus sévèrement éditée !
Comparaison des durées avec l'album officiel :
Nine To The Universe
8:46 > 18:49Jimi/Jimmy Jam
7:58 > 16:15 (16:59 sur "Hear My Music" !)
Young/Hendrix Jam
10:22 > 14:26Easy Blues
4:17 > 9:59Drone Blues
6:16 > 8:34 (8:29 sur "Hear My Music"...)
Les titres sont donc tous sévèrement édités (coupés/remontés) sur l'album
9 To The Universe proposé par Alan Douglas.
Le titre
Jimi/Jimmy Jam pose pas mas de questions lui aussi. Dave Holland est crédité sur le pirate, ainsi que sur les liner notes de
Hear My Music. Par contre, sur le site officiel ainsi que sur l'album original, c'est Roland Robinson ! Il faudrait demander à Dave Holland, qui est toujours vivant...
Pour corser le tout, de nombreuses versions pirates de la jam avec McLaughlin* (où joue Dave Holland, avec Buddy Miles) se sont vues ajouté un 1/4 heure supplémentaire à la jam d'une 1/2 heure en terminant par
Jimi/Jimmy Jam. Pour le coup, je suis formel : John McLaughlin
ne joue pas sur Jimi/Jimmy Jam.
(* de 45 minutes)
On peut dire qu'excepté sur le titre avec Larry Young, Douglas a globalement fait du bon boulot.
De nombreux passages présents sur le pirate ne sont pas dignes d'être publiés sans atteinte manifeste à l'artiste. Hendrix serait furieux (à juste titre) de savoir qu'on publie des passages de jams où il est désaccordé. Ces passages se justifient sur un pirate... voire sur Dagger (qui est une maison de disque publiant des boots officiellement), mais sur un album grand public, ce serait scandaleux.
Citation :purple jim a dit :
La version sur Reclamation comporte ces titres :
1. Nine To The Universe 2. Jimi/Jimmy Jam 3. Young/Hendrix Jam 4. Easy Blues 5. Drone Blues 6. Midnight Lightning Jam 7. Highway Of Broken Dreams 8. Lonely Avenue Jam 9. Lover Man 10. Trying To Be |
6. Midnight Lightning Jam
>>> On la retrouve parfois sous le nom, plus approprié, de "Keep On Groovin'".
Voir : "Blue Window" (ATM 054)
7. Highway Of Broken Dreams
>>> Session du 23 janvier 1970.
8. Lonely Avenue Jam
>>> C'est en fait "Cat Talkin' To Me".
9. Lover Man
>>> Version de "Soulful Sessions" (ATM 119-120)
10. Trying To Be
>>> Identique à "The First Rays Of The New Rising Sun", le pirate publié par Triangle.
Citation :La version du Mike Jeffrey Estate (Reclamation) utilise les versions éditées, comme sur le vinyle officiel :
CD1
01. Nine To The Universe (8:48)
02. Jimi/Jimmy Jam (8:01)
03. Young/Hendrix Jam (10:26)
04. Easy Blues (4:17)
05. Drone Blues (6:18)
CD2
06. Midnight Lightning Jam (11:58)
07. Highway Of Broken Dreams (14:16)
08. Lonely Avenue Jam (2:48)
09. Lover Man (4:13)
10. Trying To Be (7:15)