Am I Blue (2004)
Purple Haze Records (HAZE006)Seulement quelques semaines après le "Villanova Junction" de Burning Airlines, Purple Haze Records publiait un double album au contenu assez proche, "
Am I Blue", ne présentant que deux titres inédits dans le commerce.
"Country Blues" (même prise avec le riff d'"Astro Man" en prime), "Villanova Junction Blues" et "Three Little Bears/South Saturn Delta" étaient en effet disponibles sur "Villanova Junction".
"Voodoo Chile" est en fait l'alternate montée par Douglas pour l'album officiel "Jimi Hendrix :Blues", dont on retrouve aussi la version de électrique de "Hear My Train A Comin'".
"Cherokee Mist/In From The Storm/Valley Of Neptune" est lui aussi un titre officiel, disponible sur le coffret pourpre.
Restaient alors deux titres inédits du commerce, mais bien connus des bootleggers.
Le premier est "
Lord I Sing The Blues For You And Me", qu'on retrouve parfois sous le nom de "Lord, I Sing The Blues", "You And Me Blues" ou "Blues For Me And You" : ce sont les paroles du seul cycle chanté de ce long blues (plus de 10 minutes), quasi instrumental où Jimi échange les soli avec un Larry Lee en nettement meilleure forme qu'à Woodstock. C'est
a priori Billy Cox à la basse, avec sans doute un percu du Gypsy Sun & Rainbows. Le batteur est nettement plus incertain.
L'enregistrement date du 6 septembre 1969 selon la discographie de Doug Bell (au Hit Factory).
Jimi se charge du premier solo, peut-être sur sa Gibson SG...
Larry Lee prend la suite aux environs de la troisième minute. Sans être inoubliable, il ne joue cette fois-ci pas trop faux... même si ça traîne en longueur.
Jimi reprend les commandes à la septième minute. Il chante son unique couplet à la neuvième minute.
"
Stray Blues" est connu sous le titre de "Dancing Blues", et répertorié comme "Instrumental Jam (JS3)" sur le site de Doug Bell, qui situe la séance au 6 novembre 1968 au Record Plant.
Les autres musiciens (basse/guitare/batterie) ne sont pas identifiés.
C'est un instrumental au tempo soutenu, avec un seul accord, d'inspiration blues.
Jimi commence par un solo à la wah wah, mais cède la place au mystérieux guitariste avant même la deuxième minute. Il y a pas mal d'interactions (l'inventivité de Jimi à la rythmique est à souligner), et l'autre guitariste est loin d'être un manche (sans mauvais jeu de mots !).
Jimi reprend les commandes avant la sixième minute, mais c'est avant la septième qu'il branche son Axis Fuzz pour un solo dévastateur.
Deux jams intéressantes, mais dont on comprend aussi qu'elles restent inédites.