The Jimi Hendrix Experience : 1968 A.D.Rq : contient la performance du groupe au Miami Pop Festival (soundboard).
Une fois n’est pas coutume, voici un pirate avec un concept derrière : Montrer Hendrix en studio et en concert circa 1968, et son évolution musicale. A noter aussi des notes de pochettes plutôt cohérentes (ce qui n’est pas si fréquent !).
Sur la partie studio, le son laisse un peu à désirer, sans que ce soit rédhibitoire.
1)
Rainy Day Shuffle 10:42
Comme son titre le laisse entendre, c’est un extrait des sessions de "Rainy Day, Dream Away".
Publié un moment officiellement sur le coffret "Lifelines" (mais lourdement éditée), cette jam est depuis retombée dans le domaine de l’officieux.
Le trio Jimi Hendrix/Mike Finnegan/Buddy Miles joue dans une veine très jazz : la formation elle-même renvoie aux normes du genre (Cf. les trios de Wes Montgomery, ou Kenny Burrell).
A 5:18 (après un cut), retour à "Electric Ladyland", sans l’intro chantée avec le sax. Mais on enchaîne direct sur "Still Raining, Still Dreaming". Le mix est toutefois différent : tous les overdubs vocaux ne sont pas présents, mais on a bien les deux guitares, ce n’est donc pas non plus la jam à l’état brut.
2)
Gypsy Eyes 1:36
C’est un
Basic track instrumental débutant par l’intro, véritable colonne vertébrale de la composition.
3)
Gypsy Eyes 2:06
Même concept que le titre précédent, plus avancé : le duo guitare/batterie permet de bien se rendre compte de la puissance rythmique du groupe.
4)
Gypsy Eyes 4:19
On sait que l’Experience a enregistré un nombre invraisemblable de prises de ce titre. On a ainsi le droit à une version en devenir (la notion de prise, en raison des overdubs, est à nuancer, surtout comparée aux jazzmen enregistrant live en studio).
Le son est malheureusement moyen. Version
très proche de celle du coffret pourpre (prise identique, mix différent ?).
5)
Come On Part II 00:58
Début de prise avortée. Voir 6).
6)
Come On Part II 02:53
Retour au live en studio avec le Jimi Hendrix Experience cette fois-ci. Prise intéressante mais inférieure à la version retenue sur l'album. Incomplète, présente aussi sur "Lifelines". Le solo de Jimi a quelques points communs avec celle-ci, mais marque plus par ses différences que ses ressemblances.
7)
Three Little Bears 5:00
Même prise que sur "War Heroes", dans un mix différent. Son moyen. Prise plus longue aussi, sans toutefois atteindre la durée de celle de "Villanova Junction".
8)
Tax Free 4:55
Là encore, même prise que sur "War Heroes". Mix légèrement différent : pas de quoi se relever la nuit. La guitare rythmique est mixée ici plus fort.
9)
Instrumental 5:11 (en fait proto-
Ezy Ryder)
Ce sont en fait des variations autour de ce qui allait devenir la partie centrale de "Ezy Ryder" (composition collage donc… et ça marche).
A 2:36, changement de structure, avec des variations rythmiques autour d’un accord.
On dépasse le stade de simple jam dans la mesure où Hendrix a ajouté un overdub… sans pour autant être plus qu’une piste de travail.
10)
House Burning Down 4:28
Version très proche de celle de "Electric Ladyland" : même prise de départ… mais dans un mix antérieur. Les parties vocales sont moins développées, mais quelques licks de guitare sont inédits.
11)
House Burning Down 4:37
Son médiocre, provenant de la même prise, mais présentant là encore des variations mineures.
Ces deux versions montrent le perfectionnisme de Jimi Hendrix, montrant comment il explore différentes pistes en studio. Intérêt mineur à mon sens : car trop proches de la version officielle.
12)
Burning Of The Midnight Lamp 3:37
Mix différent. Reprise du début du titre à la fin… Même remarque que pour le titre précédent : intérêt mineur.
Voici pour ce qui est de la partie studio. Le pirate nous offre en prime les 4 titres soundboard du
Jimi Hendrix Experience Miami Pop Festival (18 mai 1968).
13)
Foxy Lady 4:25
La prise de son soundboard rend justice à Mitch Mitchell, dont le jeu est particulièrement bien mis en valeur par le mix. Version solide, digne de ce que l’on peut attendre de l’Experience en 1968.
14)
Fire 2:59
Version explosive, avec un solo de Jimi surprenant : le passage habituellement consacré au solo est très court, mais il continue malgré la reprise (rythmique passant du riff de l’intro à celui des couplets).
15)
Hear My Train a Comin’ 6:42
Une des toutes premières versions Live de l’Experience. Le chant des couplets est loin d’être aussi convaincants que sur d’autres prises. Pareil pour les soli.
On sent que le groupe se cherche encore sur ce titre.
16)
Purple Haze 4:01
Version moyenne, moins puissante qu'en général.
Performance courte (moins de 20 minutes) et moyenne : cela explique sans problème pourquoi le concert est resté inédit (si l'on excepte les deux titres présents sur "CALLING LONG DISTANCE" publié en 1992 par UniVibes).
Outre ce pirate, vous retrouverez de nombreux boots évoqués ici sur cette page du site de Purple Jim :
http://perso.orange.fr/hendrix.guide/outtakes.htmCitation :Ayler a dit :
9) Instrumental 5:11 (en fait proto-Ezy Ryder) Ce sont en fait des variations autour de ce qui allait devenir la partie centrale de "Ezy Ryder" (composition collage donc… et ça marche). A 2:36, changement de structure, avec des variations rythmiques autour d’un accord. On dépasse le stade de simple jam dans la mesure où Hendrix a ajouté un overdub… sans pour autant être plus qu’une piste de travail. |
A priori, cet instrumental correspond à "Inside Out", un titre effectivement développé lors des sessions de
Electric Ladyland. La session date du 11 juin 1968, soit le lendemain des "Rainy Day Sessions". A l'écoute, le titre présente plutôt deux
overdubs : outre la guitare qui passe au travers d'une cabine Leslie, la basse est certainement signée Hendrix, ce n'est absolument pas le style de Redding.
Par contre, l'identité du joueur de congas est inconnue (audible lors du passage évoquant un peu "South Saturn Delta") - et même pas évoquée sur le dernier ouvrage de McDermott. Peut-être Larry Faucette, présent la veille ?