Jimi Hendrix
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 Eddie Kramer

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Tontonjimi




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MessageSujet: Re: Eddie Kramer    Eddie Kramer  - Page 2 Icon_minitimeMer 20 Mar 2013 - 13:46

Oui pour Maui il reste bon nombre de bobines 16 mm qui n'ont pas encore était utilisé!!!! Sais pas
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Rubem

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MessageSujet: Re: Eddie Kramer    Eddie Kramer  - Page 2 Icon_minitimeMer 20 Mar 2013 - 17:44

Ayler a écrit:
Rétrospectivement, la réponse sur Atlanta est intéressante : alors qu'il répond sur le Rainbow Bridge, il se réfugie aussitôt dans ses obligations contractuelles. Un signe ? Hein ?

Un signe évident que Atlanta est l'un des deux concerts dans laquelle il admet travailler pour la prochaine version. Et pourquoi ne pas avancer d'informations. (Sans compter le RAH, qui a déjà été confirmé comme étant prêt)

C'est aussi un signe que Maui n'est pas prévue pour la libération en date de début, et n'a pas encore commencé à travailler sur ce concert. Et il a clairement indiqué dans l'interview qu'il pense que Maui ne doit pas être offertes au public, tant dans l'album Sony, comme Dagger.
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Titi

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MessageSujet: Re: Eddie Kramer    Eddie Kramer  - Page 2 Icon_minitimeMer 20 Mar 2013 - 22:33

Merci pour le reste de l'intervivew. Tu m'avais prévenu qu'il ne lachait pas de gros scoop, j'imagine que cela devait être un peu frustrant en direct.
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Ayler
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MessageSujet: Re: Eddie Kramer    Eddie Kramer  - Page 2 Icon_minitimeMer 20 Mar 2013 - 23:12

Pas vraiment : ça passe vite 20 minutes !
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jack17

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MessageSujet: Re: Eddie Kramer    Eddie Kramer  - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Mar 2013 - 18:54

Ayler a écrit:
Extraits non publiés de l'entretien avec Eddie Kramer :

RC : De nombreux fans pensent qu’Electric Ladyland mérite d’être réédité sous forme de coffret, comme Sony a pu le faire avec les albums de Miles Davis tels Jack Johnson. Pensez-vous que cela puisse constituer un projet dans le futur ?

Eddie Kramer : Vous savez, c’est intéressant. Avec Electric Ladyland, on pourrait envisager ça avec une belle approche. C’est une excellente question. Oui, pourquoi pas ? (Rires) Je pense que c’est une bonne idée !

ce ne serai que rendre hommage au guitariste de sortir au moins en double CD, le double vinyl était bien intéressant pour l'écoute de cet album: choisir ses faces suivant son envie d'écoute, bon on ne demande pas de sortir en 4CD de 20min. , mais au moins un double Rolling Eyes
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Ayler
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MessageSujet: Re: Eddie Kramer    Eddie Kramer  - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Mar 2013 - 19:14

Pour le coup, il suffit d'acheter le vinyle !
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Lifeline30

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MessageSujet: Re: Eddie Kramer    Eddie Kramer  - Page 2 Icon_minitimeVen 22 Mar 2013 - 22:04

Titi a écrit:
Merci pour le reste de l'intervivew. Tu m'avais prévenu qu'il ne lachait pas de gros scoop, j'imagine que cela devait être un peu frustrant en direct.

Merci pour l'interview, je trouve quand meme le personnage un peu "gonflé" surtout sur la partie Somewhere dans l'interview du Rock'n'Folk, Régis à toucher un "point sensible" , ça n'a pas du être évident en direct, mais je n'enlève en rien au génie qu'est Mr Kramer.
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Titi

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MessageSujet: Re: Eddie Kramer    Eddie Kramer  - Page 2 Icon_minitimeMar 29 Sep 2020 - 15:47

Interview de 2018 par Rachid Majdoub

Konbini | Merci de m’accorder cette interview Eddie. On va parler de Jimi Hendrix.

Eddie Kramer | Jamais entendu parler de ce mec !

J’aimerais qu’on parle de sa musique et du travail que vous avez fait ensemble en studio, histoire de se remémorer quelques petites anecdotes pour nos lecteurs. Comment Jimi Hendrix a-t-il pu faire autant d’enregistrements en quatre années de carrière internationale seulement ?

Je l’ai rencontré en 1967. Il avait déjà commencé à enregistrer à Londres : entre son arrivée à Londres en septembre 1966 et son premier concert à l’Olympia de Paris en octobre de la même année, il a non seulement réussi à monter un groupe, mais aussi à répéter suffisamment de fois pour être prêt. Il était déjà célèbre quand on s’est rencontré : il avait fait la première partie de Johnny Hallyday à l’Olympia. Jimi se tenait au fond de la salle et il le regardait jouer, il pensait qu’il était très cool, il aimait le regarder bouger, écouter ce qu’il faisait – Jimi était comme une éponge musicale, il absorbait tout ce qu’il se passait autour de lui.

Son ascension a été très rapide : il a commencé à se faire connaître à New York en juillet 1966, et il a donc fait la première partie de Johnny Hallyday à l’Olympia en octobre de la même année. Puis il est revenu à Londres pour enregistrer "Hey Joe", "The Wind Cries Mary" et d’autres. Ensuite, on a commencé à travailler ensemble, en janvier 1967. Les années entre notre rencontre et sa mort en septembre 1970 ont été intenses. Pendant la première année, on a enregistré deux albums : Are You Experienced et Axis. Une fois l’enregistrement de Are You Experienced bouclé, on est retourné en studio dès le lendemain pour enregistrer Axis. On n’a pas arrêté. Jimi était quelqu’un de très entier, il se concentrait principalement sur la musique.

À la fin de la même année, on avait déjà commencé à travailler sur le troisième album, Electric Ladyland. Jimi est ensuite rentré à New York et je l’ai suivi. On a collaboré avec The Record Plant, qui à l’époque était un nouveau studio d’enregistrement. C’est là qu’on a enregistré Electric Ladyland pendant six mois. À ce moment-là, il devait être simultanément au studio et en tournée. C’était une routine de travail très intense, il fallait beaucoup d’énergie pour composer l’album, l’enregistrer, partir en tournée, puis retourner en studio. Mais c’est ce qu’il aimait, le studio était comme une seconde maison pour Jimi.

Il écrivait aussi ses paroles. Beaucoup de gens le considèrent comme le meilleur guitariste du monde, mais peu parlent de son talent d’écriture.

C’est tout à fait exact. Et c’est dommage, car ses paroles sont très importantes. Très important ! [en français]. Ses paroles sont inspirées de ses lectures. Il lisait beaucoup : des BD, de la science-fiction, de la fantaisie, des romans… Chas Chandler, son producteur et ancien bassiste des Animals, partageait son appartement. Chas aimait le même genre de livres. Les deux s’asseyaient à table pour en discuter, mais aussi parler de musique. C’est Chas qui a encouragé Jimi à écrire – et Dieu merci : c’est grâce à ça que "Purple Haze" et "The Wind Cries Mary" ont vu le jour.

C’est juste de souligner les talents d’écriture de Jimi. C’est incroyable qu’il ait pu écrire des chansons si belles en si peu de temps. Elles font référence à des représentations différentes de l’amour, à des mondes imaginaires… Et son utilisation des couleurs, comme dans "Purple Haze" – qui était évidemment une référence à l’acide, ou une autre drogue dans le même genre. Il était le leader de ce mouvement inspiré de l’imaginaire. C’était très cinématographique pour l’époque.

Quelle était votre manière de travailler en studio ? Pouvez-vous me parler du processus d’enregistrement à quatre pistes que vous exploriez avec Jimi ?

Ah, l’enregistreur à quatre pistes. Avec Jimi, on enregistrait les percussions en stéréo sur la première et la deuxième bandes, la basse sur la troisième, et la guitare sur la quatrième. Une fois ces quatre pistes enregistrées, je prenais la cassette pour la mixer sur une autre machine. Puis on recommençait avec l’enregistreur à quatre pistes, on y ajoutait une autre guitare et les voix, et ainsi de suite. On ajoutait ces quatre pistes aux pistes précédentes. Le mix devait être parfait à chaque fois, sinon c’était foutu et il fallait recommencer de zéro.

Tout ça, c’est aussi un peu grâce à vous : c’est vous qui avez montré à Jimi comment enregistrer sur quatre pistes lors de votre première session en studio.

Oui, on n’avait pas le choix à l’époque. Il n’y avait pas tout le matériel d’enregistrement qu’on a de nos jours : pas d’enregistrement multipistes, de cartouches à huit pistes, ni de seize ou de vingt-quatre pistes. C’est un point intéressant. Maintenant, on peut faire 120 pistes sans problème avec Pro Tools, c’est dingue. Tout est à disposition maintenant – l’égaliseur, la compression, le réverb –, il suffit de monter le fader et de mixer le tout.

Avant, il fallait vraiment s’engager pour faire de la musique. C’est pour ça que je choisis de continuer à enregistrer à l’ancienne : par engagement. Ce n’est pas le cas de beaucoup d’artistes aujourd’hui – je ne sais même pas combien de pistes tu peux faire avec ce putain de Pro Tools. Ensuite les gens se disent "et merde, maintenant il faut que je trouve un moyen pour que ça sonne bien", mais c’est trop tard. Il fallait penser à tout ça au début et s’engager pour la musique. Ça s’entend tout de suite, dès le début de la chanson – ça a un son distinctif.

Venons-en maintenant à ce nouvel album inédit : Both Sides of The Sky. Un album qui s’adresse aux fans avertis de Jimi, composé de 13 titres entièrement réédités. Comment vous y êtes-vous pris pour donner vie à ces anciens enregistrements ?


Il y a 13 chansons sur l’album, dont dix dévoilées au grand public pour la première fois. Toutes ont été remixées, et j’ai passé beaucoup de temps à faire des recherches sur le son, et sur comment éditer des cassettes enregistrées en 1969 avec beaucoup de bruits de fond. Il fallait que je trouve un moyen d’enlever tout ce bordel en arrière-plan qui parasitait la chanson. Il fallait que sa voix soit claire sur toute une piste. C’était très difficile, mais je l’ai fait grâce aux technologies modernes et des plugins.

J’ai procédé ainsi : les sons de Jimi étaient enregistrés sur une bande magnétique à quatre, huit, douze, ou seize pistes. On a tout transféré sur Pro Tools. Ensuite, on a converti le son magnétique en son digital – c’est là une étape critique du procédé, parce que les convertisseurs de Pro Tools ne sont pas géniaux. Il faut trouver le meilleur convertisseur disponible, un qui puisse rendre un son digital quasi identique au son magnétique. Burl a les meilleurs convertisseurs du marché. Le son n’est quasiment pas altéré par la conversion, et c’est exactement ce que je veux.

Une fois le son numérisé, on peut tout modifier. Mais je mixe l’enregistrement numérique avec une table de mixage analogique. C’est là que j’utilise mes plugins. J’utilise toutes sortes de plugins, comme Waves, UAD ou PSP. Il y a beaucoup d’avantages à travailler en numérique : je peux travailler de manière très précise, ajuster un son au décibel près et enlever tous les sons qui parasitent la voix de Jimi. Sa voix est plus puissante grâce à ce procédé. Le mélange de ces deux mondes, du magnétique et du numérique, c’est ma méthode pour mixer les chansons d’Hendrix : et ça marche ! Je peux me lancer et accorder tout ce que je veux avec précision.

Après tout ça, tout repart sur une bande magnétique : notre produit final sort sur cassette. Pour faire bref, on a commencé avec des cassettes, on a tout numérisé, puis on a tout remis sur cassette.

Vous avez produit et enregistré les albums de Jimi Hendrix mais… quel genre d’ami a-t-il été pour vous ?


C’était un ami, mais notre relation tournait autour du studio. Il était très réservé et n’était pas du genre à partager ses états d’âme. Il avait son propre cercle d’amis proches. Nous étions proches au studio, on se comprenait. Mais Jimi avait une autre vie en dehors, qu’il gardait séparée de celle du studio.

Vous vous souvenez de votre première rencontre ?


On savait qui était Jimi avant de le rencontrer. Il avait déjà composé son hit "Hey Joe", on l’avait vu dans les magazines, on savait que c’était un mec cool. Puis le 5 ou le 6 janvier, je ne sais plus exactement quel jour c’était, on reçoit un coup de téléphone : "Salut, Jimi Hendrix arrive, on pourrait faire ceci ou cela, est-ce que tu veux l’enregistrer ?" J’ai répondu : "Ouais, carrément, je suis partant !"

J’aime beaucoup la musique. J’ai grandi en écoutant de la musique classique, puis je suis passé au jazz, à la pop, le rock 'n’roll et tout le reste. Rien ne pouvait vraiment m’effrayer… avant qu’il n’arrive. Je les ai entendus installer l’amplificateur de Jimi dans le studio pour la toute première fois, et j’ai pensé : "Oh mon Dieu… ça ne va pas être facile." Mais c’était cool. Tout a fini par bien se passer. On a très vite noué une bonne amitié entre collègues.

Quel est votre dernier souvenir de Jimi au studio ?


C’était en août 1970, juste avant qu’il ne reparte en Europe. Il est mort le 18 septembre 1970. On travaillait à Electric Lady Studio, son studio qu’il adorait. On mixait à ce moment-là. D’ailleurs, l’une des chansons sur lesquelles on travaillait est sur le nouvel album : elle s’appelle "Power of Soul". On l’a mixée ensemble à Electric Lady, c’était génial. On a mixé quatre chansons pour cet album qui était censé s’appeler The Cry of Love. On mixait ensemble et en même temps, ce qui m’a donné une bonne idée de ses préférences sonores.

J’ai lu qu’il vous donnait des instructions à travers un code couleur, car la technique et les logiciels n’étaient pas son fort.

Oh oui, il aimait parler des sons comme des couleurs. Il me disait un truc du genre "Mec, donne-moi du vert !", et je savais que "vert" voulait dire une réverb. Le rouge ou le violet renvoyaient à une distorsion, le marron était encore autre chose…

Jimi Hendrix est considéré comme l’un des artistes les plus novateurs de son siècle, surtout par rapport à son approche des techniques utilisées en studio et des instruments. Est-ce que vous pouvez m’en dire plus sur ces techniques qui lui étaient propres ?

Le côté technique de la chose est important. Dans le studio, et surtout pour le mixage, c’était moi qui faisais des expériences, qui essayais de produire quelque chose de nouveau. On ne voulait pas juste monter les faders et s’en satisfaire. On voulait être impliqués dans le processus créatif pour Jimi, comme le backmasking [une technique qui consiste à enregistrer des sons ou des messages à l’envers sur une piste musicale, ndlr]. Jimi était très fort pour ça.

On lui donnait un mix sur une Quarter Inch Cartridge à la fin d’une session, il la prenait chez lui, la jouait à l’envers sur son propre magnétophone, l’étudiait, et déduisait exactement où sa partie devait être. Le lendemain, quand il revenait au studio, il savait précisément quand commencer. Il nous disait de jouer à partir de tel moment, puis il nous disait qu’à partir de ce moment-là il fallait retourner la cassette. En jouant la cassette à l’envers, il savait exactement où il fallait qu’on soit pour l’enregistrer. On l’enregistrait en solo, puis on retournait la cassette, et c’était parfait. Il savait ce qu’il faisait.

Le riff est tellement au cœur de sa musique que j’ai l’impression que Jimi construisait tout autour de ce point de départ. C’est juste ?

Très bonne question, que peu posent finalement. En effet, toute sa méthode de travail tournait autour du riff : il arrivait au studio avec un riff, c’est-à-dire tout ce qui lui venait. S’il jouait avec Billy Cox, le bassiste de Band of Gypsys, qui faisait des riffs aussi, ils travaillaient ensemble. Mais si Jimi travaillait seul, il commençait par un riff. Quelque chose de simple, comme celui de "Purple Haze". Alors Chas disait "Oh cool, on a une intro !", et Jimi continuait. C’était parfait. Le couplet était bon, il n’y avait plus qu’à faire le refrain. Jimi avait toujours d’excellents riffs.

Donc toujours le riff d’abord ?

Toujours le riff d’abord, ouais. Hum… mais pas vraiment non plus. Il écrivait parfois les paroles avant de composer la chanson. Tout dépendait d’où lui venait l’inspiration. J’ai vu des brouillons des paroles de "Purple Haze" : la première version des paroles était "Purple haze, Jesus saves". Il a déchiré et mis en boule la feuille sur laquelle il avait écrit ça, avant de tout jeter. Quelqu’un l’a récupérée.

Pour finir, j’ai quelques petites questions rapides sur Jimi.

Le plat préféré de Jimi ?


Il aimait la cuisine noire-américaine du Sud des États-Unis : la soul food.

Sa note, son accord préféré ?

C’est une question très intéressante. La septième augmentée, je pense. Je ne sais pas si c’était sa note préférée, mais elle revient beaucoup. J’aurais pu te la montrer si on avait un piano. Tu vois "Spanish Castle Magic" ou "Crosstown Traffic" ? C’est cette note-là. Je me souviens, on était dans le studio et je jouais du piano. Il m’a approché pour me demander quelle était cette note.

Son parfum préféré ?

Il faut demander à ses anciennes copines !

Sa couleur préférée ?

Le violet. C’est aussi ma couleur préférée.

Et la mienne aussi. Sa voiture préférée ?

Une Corvette. En 1968, on enregistrait l’album Electric Lady, à New York. Il m’a dit : "Viens, on va faire une balade en voiture." Il avait une superbe Corvette, peinte dans des versions métalliques des couleurs de l’arc-en-ciel. Elle brillait au soleil, c’était une vraie beauté. Il a mis ses lunettes de soleil, je me suis assis à côté et on a dévalé la Huitième avenue à 130 km/h.

Quand je lui ai demandé s’il portait ses lunettes de soleil pour conduire, il m’a répondu : "Non mec, c’est juste pour le style !" Et quand je lui ai demandé s’il avait son permis, il m’a répondu : "Non !"

Source : https://www.konbini.com/fr/musique/eddie-kramer-interview-jimi-hendrix/
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Titi

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MessageSujet: Re: Eddie Kramer    Eddie Kramer  - Page 2 Icon_minitimeMar 29 Sep 2020 - 15:59

Interview de 2013 par Édouard Launet

JIMI HENDRIX, EXPÉRIENCE DE L’AU-DELÀ

Blues. A l’occasion de la sortie de «People, Hell & Angels» rencontre avec Eddie Kramer, ingénieur du son historique du guitariste.

Le Jimi Hendrix Experience (Jimi Hendrix, Mitch Mitchell, Noel Redding) a le triste privilège d’être le seul grand groupe des années 60 dont tous les membres… sont morts. Mais il lui reste un VRP de luxe : Eddie Kramer. Né en Afrique du Sud, cet ingénieur a vu défiler devant ses consoles toute l’aristocratie du rock : les Beatles, les Rolling Stones (Their Satanic Majesties Request, Beggars Banquet), Led Zeppelin, Kiss, Yes. Et Jimi Hendrix, dont il était devenu un proche après s’être occupé de tous ses disques et avoir travaillé à New York à la mise en place des studios Electric Lady, conçus sur mesure pour l’auteur de Purple Haze.

Aujourd’hui, Eddie Kramer, 71 ans, travaille avec Janie Hendrix, demi-sœur du guitariste gaucher, à faire fructifier l’héritage. La carrière du roi de la distorsion a été courte (1966-1970) mais ses enregistrements, live ou en studio, fort nombreux. Sort cette semaine un énième nouvel album de titres studio inédits, People, Hell & Angels (lire ci-contre). Fin janvier, Eddie Kramer était de passage à Londres où nous l’avons rencontré.

La dernière fois que vous avez vu Jimi Hendrix ?

Probablement à la fête que nous avions organisée en août 1970, à New York, pour l’inauguration des studios Electric Lady [c’était le 25 août, en présence de Yoko Ono et de Johnny Winter, ndlr]. Mais je lui avais parlé au téléphone une semaine avant sa mort [le 18 septembre 1970]… Il m’avait appelé pour me demander si je voulais bien apporter à Londres les bandes de son prochain album. Je lui ai répondu : «Mais Jimi, on vient de finir de construire des studios à New York rien que pour ça !» Il m’a dit : «Oui, oui, tu as raison, on se retrouve dans une semaine, vois ce que tu peux faire en attendant.»

Et la première fois ?

En janvier 1967, aux studios Olympic de Londres. Il est entré discrètement, a branché ses amplis et c’était parti. On s’est bien entendus immédiatement.

D’où viennent les bandes utilisées pour ce nouvel album ?


Après avoir récupéré les droits sur les enregistrements [au terme de multiples procès], nous avons passé beaucoup de temps à remettre la main sur les originaux, à combler les trous dans l’historique des enregistrements. John McDermott[biographe], Janie Hendrix et moi-même savons maintenant où tout se trouve. Au fil du temps, nous avons sélectionné certains enregistrements en nous disant : ok, celui-là sera pour tel ou tel projet.

Les bandes originales, vieilles de plus de quarante ans, étaient encore exploitables ?

Elles sont en très bon état. Grâce aux baleines… Jusqu’au milieu des années 70 et le moratoire sur la pêche, l’huile de baleine était utilisée comme lubrifiant pour les bandes magnétiques. Ensuite, les produits de substitution n’ont pas été aussi efficaces et les bandes de cette époque ont collé. Il a fallu les «cuire» pour les exploiter, la qualité s’est dégradée. Mais avec Jimi, mort en 1970, ce n’est évidemment pas le cas.

Qui a choisi les titres ?

John et moi. On commence par réfléchir sur le thème général de l’album, sa cohérence. Ici, cela va de mi-1968 à la fin de 1969, c’est une période de transition. John retrouve les bandes dans la collection, les transfère. Nous les écoutons ensemble et choisissons les meilleurs titres et versions. Puis nous discutons de la manière de les mixer.

Existe-t-il encore des inédits ?

People, Hell & Angels sera le dernier album d’inédits en studio. Il y a encore des versions techniquement exploitables, mais elles n’ont pas le niveau de qualité que nous essayons de maintenir. Ce n’est pas facile de décider de laisser dormir des enregistrements, dont certains ne sont «pas mal», mais «pas mal» ne suffit pas. En revanche, nous avons deux albums publics en projet, deux concerts filmés et enregistrés avec des archives d’excellente qualité.

Et vos autres activités ?

Quand je ne travaille pas pour la famille Hendrix, je produis des groupes locaux [de Los Angeles]. Je prépare par ailleurs un documentaire sur ma vie, From The Other Side of The Glass, qui devrait sortir dans un an ou deux. De l’autre côté de la vitre, du studio, c’est le point de vue depuis lequel je raconterai tous ces groupes prestigieux avec qui j’ai travaillé.

Source : https://next.liberation.fr/musique/2013/03/03/jimi-hendrix-experience-de-l-au-dela_885944
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